Novembre 2025
Dans le cadre du Salon du livre de Valence, le 1 et 2 novembre 2025
Rencontre avec Francis Wolff, philosophe, autour de son livre…
La vie a-t-elle une valeur ?
A l’heure où le concept de vie ou du vivant a remplacé celui de la nature ou de l’environnement, Francis Wolff suggère un changement radical d’éthique environnementale : ce n’est pas la vie qui a une valeur absolue, c’est chaque vie humaine. Parler de la vie ou du vivant implique que tous méritent la même considération morale, mais tous les vivants se valent-ils ?
Entretien avec Esther Heranz, présidente des Philophiles
Novembre 2025
« Que reste-t-il de la culture des Lumières ? »
Stéphanie Roza, philosophe
Régulièrement invoqué, « l’esprit des Lumières » fait, désormais, l’objet d’un consensus majoritaire. Mais à quoi fait-on exactement référence quand on se revendique des Lumières aujourd’hui ? Leur héritage est-il toujours vivant, ou est-il, au contraire, pour ainsi dire vidé de son contenu. Que fut, au juste, la culture des Lumières, et qu’en reste-il dans la France de 2025.
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Novembre 2025
« Pouvons-nous vraiment prouver que nous sommes libres ? »
Charles Pépin, philosophe
Nous sommes libres quand nos actions, nos gestes, nos décisions, expriment notre personnalité, autrement dit quand nos actes nous ressemblent, quand nous sommes fidèles à notre passé et à ce que nous voulons faire de l’avenir. La liberté n’est pas l’absence de contraintes mais une manière d’être soi au cœur des contraintes
Décembre 2025
« L’expérience du vide, notre liberté »
Hélène L’Heuillet, philosophe et psychanalyste
Se confronter au vide c’est faire l’expérience du manque et de la perte. Mais nous pouvons rechercher le vide, temporairement, pour reprendre notre souffle, exercer notre pensée ; ou bien encore y aspirer pleinement, en rejetant et détruisant tout, en faisant table rase. Cette ambivalence est la condition de tout désir et l’expression de notre liberté.
Janvier 2026
« Remettre le moi à sa place, l’identité en question »
Pierre Guénancia, philosophe
Aujourd’hui, plus que jamais, il importe de « remettre le moi à sa place ». « Je » ce n’est pas moi, mais chacun de nous. Il porte en lui-même une dimension cosmopolitique par laquelle il échappe aux appartenances communautaires qui divisent et déchirent le monde commun.
À la pente identitaire et communautariste, il nous faut opposer un « véritable humanisme » reposant sur l’homme au-delà des particularités qui nous divisent.
Janvier 2026
« Nos émotions nous appartiennent-elles ? »
Eva Illouz, sociologue
Nos affects les plus intimes – espoir, déception, colère, envie, honte, fierté, amour même – sont désormais pris dans les tensions et dynamiques de nos sociétés.
Nous croyons ressentir librement des émotions mais celles-ci sont instrumentalisées et façonnées par les forces sociales ; nos émotions, avant d’être intimes, sont collectives et elles sont aujourd’hui marquées par les crises et conflits de notre époque.
Fevrier 2026
Ciné Philo
« L’IA, l’Intelligence de l’Autre, ou l’éloge de l’altérité »
Ollivier Pourriol, philosophe et essayiste
L’intelligence artificielle semble n’avoir aucune limite, elle nous met en contact avec un Autre dont on ignore s’il est seulement machine ou conscience naissante. Ce qui est certain, c’est que l’IA nous renvoie en miroir une image très incertaine de notre humanité.
Extraits des films : Blade Runner, Westworld, HER.
Il est recommandé de réserver sa place directement à LUX.
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Février 2026
Foyer de la pensée dans le cadre du Parcours A Facettes
« Autobiographies plurielles, le récit de soi comme espace commun »
Table ronde animée par Marc Lainé, directeur de la Comédie de Valence, avec notamment la présence d’un spécialiste de l’écriture de soi apportant un éclairage théorique sur les enjeux que soulève la nécessité pour des artistes de «faire récit de soi».
Mars 2026
Cette conférence était programmée pour le 12 mars 2026, elle est déplacée au 19 mars 2026.
« Revenir ou l’épreuve du retour »
Céline Flécheux, philosophe
On part en exil pour fuir la guerre, la famine, des conflits politiques ou familiaux ; on part en voyage pour découvrir le vaste monde, changer d’horizon.
Mais pourquoi revient-on ? Qu’est-ce qui pousse Ulysse à abandonner Calypso et à retourner à Ithaque ? Pourquoi quitter l’extraordinaire, l’aventure, le dépaysement pour retrouver le quotidien dans sa banalité ? Et si revenir n’était pas le contraire de partir ?
Mars 2026
« Savoir dispense t-il de croire ? »
Camille Riquier, philosophe
Nous savons beaucoup de choses, peut-être trop, mais en revanche ce qui fait défaut aujourd’hui, c’est la croyance, ne serait-ce que croire en ce qu’on sait. Quel lien entre le savoir et la croyance, quel est leur rapport à la vérité ? Assiste-t-on aussi à l’utilisation de la religion par le pouvoir et la politique, plutôt qu’à un renouveau religieux proprement dit ?
Avril 2026
« Penser avec la frontière »
Sophie Djigo, philosophe
Au-delà des questions que soulèvent les flux de migrants et la réponse de l’Europe, se pose celle plus vaste de l’idée de frontière. Que représente une frontière pour les personnes exilées qui tentent de la franchir ? Quelles sont les ambivalences des acteurs qui incarnent la frontière : personnes exilées, garde-frontières, pêcheurs, passeurs, médecins-légistes…?
Avril 2026
« Nos vies sur la brèche, une philosophie de l’intenable ? »
Jean-Philippe Pierron, philosophe
Nos vies sont faites d’incertitudes, de doutes, de revirements, de renoncements qui posent une question simple mais radicale : à quoi tenons-nous ?
Être sur la brèche de l’intenable est une manière d’accepter l’imperfection ; c’est penser une vie hors de toute assurance et d’assumer, résolument, une posture d’équilibriste.
L’intenable ne serait-il pas le véritable style de l’existence ?
Mai 2026
« Nos dernières fois, défier la nostalgie »
Sophie Galabru, philosophe
Nous sommes souvent beaucoup plus sensibles aux dernières fois qu’aux premières fois. Pourtant, les dernières fois ne sont pas forcément des fins. Vivre une dernière fois est l’apprentissage de l’humilité, du renoncement et aussi de la perte. La nostalgie mêle joie et tristesse : avec la conscience de l’irréversible, et celle de chaque instant, à la fois premier et dernier, unique et ultime.